Nous vous avions parlé l’an dernier de cette
nouvelle campagne du SPF Santé publique qui vise au meilleur
usage possible de l’imagerie médicale, en évitant les
expositions inutiles aux radiations.
Nouveauté 2013 :
cette campagne intègre dorénavant l’Art dentaire.
Avec ses 11.000
appareils de radiographie, notre secteur compte dans la
production de rayonnements. Certes à petites doses, mais
courantes :
-
Le nombre de radiographies dentaires
prises annuellement était en constante augmentation,
particulièrement pour les radiographies panoramiques.
Même si cette croissance s’est déjà maintenant fortement
ralentie: l’augmentation était de +7,2% en 2008, +5,5%
en 2009, +3,4% en 2010 pour retomber à +0,6% en 2011.
-
Par ailleurs, des différences régionales
assez inexplicables en matière de prise de clichés RX
continuent d’interpeller. C’est l’arrondissement de
Liège qui se place en tête de liste, suivi de près par
Bruxelles.
Le graphique est
classé par arrondissement selon les dépenses globales de
radiographies compte-tenu du nombre d’affiliés y résidant
(barres en clair).
En sombre, la dépense moyenne en radiographie(s) des
personnes qui se font soigner.
Dans les 2 cas, on remarque des différences régionales.
Source INAMI, note CSS
2012/204, partie 4, p. 2.28, Rapport standardisé concernant
les dépenses comptables de l'année 2011
Les Autorités
soutiennent ce qui peut améliorer la pratique clinique en
favorisant un usage responsable des techniques
radiologiques.
Les
recommandations pour les dentistes
-
Un examen en
imagerie médicale n’est utile que s’il est vraiment
indiqué. Il appartient donc au dentiste de peser les
avantages et les inconvénients d’un examen et de faire
un choix réfléchi. Ceci implique un entretien du
praticien avec le patient et un examen clinique avant la
prise du cliché.
Le praticien indique dans le dossier du patient la
motivation de l'examen.
NB: la prise d’un cliché panoramique avant même d’avoir
réalisé un entretien et/ou un examen clinique est une
pratique inacceptable.
-
La fréquence de
répétition des examens radiologiques de dépistage doit
être modulée en fonction des circonstances cliniques,
comme par exemple une évaluation du risque carieux.
NB: la prise systématique d’un cliché panoramique
annuel est une pratique inacceptable.
-
Les jeunes et
adolescents réclament une attention particulière : alors
que les jeunes sont plus sensibles aux radiations
ionisantes que les adultes, les jeunes et adolescents
-eux- subissent davantage de radiographies dentaires –
avec un pic vers l’âge de 12 ans – en raison du
développement de leur dentition et de l’évaluation des
corrections éventuelles à lui apporter (traitements
orthodontiques).
-
Il est essentiel de
conserver une trace des examens effectués chez un
patient et de s’informer des éventuels examens
radiologiques qui auraient pu être pratiqués par un
confrère.
-
Lors d’un examen
radiographique, le praticien prend les mesures de
radioprotection nécessaires et évite les expositions
inutiles aux rayons ionisants.
-
Il est important
que vous partagiez toutes les images diagnostiques
réalisées avec d'éventuels collègues qui suivent votre
patient.
Les recommandations
pour les patients
Que dit la
campagne aux patients ?
-
Si vous
consultez plusieurs dentistes, il est recommandé de les
informer des examens d’imagerie que vous (ou votre
enfant) avez subis au cours des deux dernières années :
cette information est importante et peut rendre un
nouvel examen superflu.
-
Si vous
êtes enceinte (ou pensez pouvoir l’être), informez-en le
dentiste en début de consultation.
Nous vous
recommandons de vous faire soigner autant que possible chez
un même praticien afin d’assurer un suivi optimal.
MD - mai
2013
Pour
en savoir plus: