Refuser les soins à un patient non-vacciné ?
La Presse a fait écho de cas de praticiens exigeant du patient la présentation du CST et/ou refusant un soin à un patient non vacciné. Cela appelle à une mise au point.
Exiger la présentation du CST ne peut se faire que dans des circonstances clairement définies par la règlementation. Une visite chez le dentiste ne figure pas dans cette liste.
Et surtout : un refus général de soigner un patient au motif qu’il n’est pas vacciné est inacceptable sur le plan éthique.
De plus, faut-il encore préciser que la vaccination n’est qu’un élément, certes important, parmi d’autres dans la lutte face à cette pandémie ?
Toutefois, on peut comprendre que ces praticiens hésitants mettent en balance leur propre sécurité et celle des autres patients. Ce qui constitue une préoccupation légitime. C’est ainsi qu’en mars 2020, nous avons été amenés à reporter les soins non-urgents vu l’incertitude qui régnait à propos de la contamination lors d’activités de soins.
Depuis, nous avons une bien meilleure connaissance de la maladie, et nous disposons de tout l’équipement de protection pour nous protéger, nous, nos patients et les membres du personnel du cabinet.
Dans la prise charge de nos patients, nous devons appliquer des mesures dites « universelles », en considérant que TOUS nos patients, sans exception, sont séropositifs au VIH, à l’hépatite B et C, et sont porteurs et transmetteurs de toutes les variants de coronavirus.
Tout praticien qui ne peut assumer ces soins à ces patients en toute sécurité (et en toute sérénité) doit comprendre qu’il doit remettre en cause sa capacité et son aptitude professionnelle.
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